* Le CPIP est une femme ou un homme (sans âme, ni existence, ni genre) dépensant beaucoup trop d’énergie à organiser son oisiveté et nécessitant souvent l’intervention d’entités supérieures bien constituées pour les remettre en marche.
Les CPIP trimaient sans discontinuer dans un univers assombri par le quotidien. Personne n’a jamais vraiment su si cette obscurité était liée à l’ombre des piles de dossiers (bien utiles l’été) ou aux récits de vie de son public. En réalité, les « entités supérieures » ne se posaient pas tant de questions. Elles savaient qu’en accordant une once d’humanité aux CPIP, ces derniers en abuseraient en réclamant toujours plus de considération, de reconnaissance…Peut-être même allaient-ils demander à pouvoir travailler sereinement !
Le mieux était donc de considérer ce bloc monolithique comme des agents sans âme et sans existence (et sans genre).
Un jour pourtant, cet univers s’était ensoleillé, les CPIP ont vraiment cru en ce destin favorable.
Mais lorsque les CPIP ont proposé un retour à la lumière, les entités supérieures ont répondu que c’était une erreur de la machine, cela n’aurait jamais dû se produire ainsi.
Dommage, la machine a été réparée.
Chemin faisant, les CPIP furent moins nombreux, l’espèce commençait à se raréfier dans l’est du Grand-Est.
Non ! personne ne les poussait au départ ! Non ! ils n’étaient pas usés par les injonctions contradictoires!
Non, ils n’étaient pas découragés par la perte de sens dans leurs missions si nécessaires à la société. D’ailleurs rappelons qu’ils n’avaient ni âme, ni existence et que cela simplifiait bien les choses pour les entités supérieures.
Rappelons aussi que quand lorsque les little people vont mal, c’est à cause de leur famille (ou alors parce
qu’ils n’en ont pas !). Les entités supérieures ont cette formule diabolique « c’est multifactoriel ». C’est joli
comme formule pour dire «c’est pas moi, c’est l’autre ».
Chemin faisant toujours, l’univers devint encore plus sombre. Pourtant les piles de dossiers n’étaient pas plus hautes, les récits de vie pas plus difficiles, et les CPIP résistaient à la perte de sens.
Que se passait-il ?
Les procédures plus lourdes que les pile de dossiers ? non, non,non…
Les refus de formation ? non, non, non …
Le traitement abusif réservé aux stagiaires et aux contractuels ? non, non, non …
Les sarcasmes et dérives autoritaires ? non, non, non …
Les entités supérieures refusaient le miroir qui se dressait devant elles.
Peut-être que cette obscurité n’est qu’une vue de l’esprit, peut-être que les CPIP n’étaient pas suffisamment « positifs », puisque les entités supérieures ne cessaient de prôner le concept communément nommer la « positive attitude ». Les CPIP, trop ancrés dans leurs réserves craignaient ce changement de logiciel. Que leur resterait-il s’ils ne pouvaient même plus se plaindre, eux qui n’ont ni âme, ni existence (ni genre).
Alors, dépassant leurs habitudes réfractaires et délétères, les CPIP se disent:
« Pour 2024, chiche, soyons positifs, ouvrons les fenêtres, faisons entrer la lumière, ne demandons rien et faisons tout (comme avant mais en positivant !). Ne comptons sur personne (comme avant mais en positivant !) et cessons de nous plaindre (mais n’allons pas jusqu’à nous amuser !!!) »
Cette recette devrait fonctionner selon les entités supérieures.
… Et si cela n’est pas le cas rappelons nous aussi que la tarte tatin est le fruit d’une erreur et que c’est
tellement bon …
Alors vivement la prochaine erreur….
« vous reprendrez bien un peu de tarte »
Pour la CGT IP 57/67 –
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