AVIS DE RECHERCHE DU COMMANDANT DE BORD
1- Une incapacité continuelle à s’organiser et à anticiper
Pas de crainte, pour masquer ses insuffisances et les problèmes de fonds, la direction a pensé à son personnel en effectuant : un « petit » déménagement interne avec changement de bureaux pour la plupart des agents et création d’un secrétariat centralisé dans un open space. Au même moment arrivent les préaffectés…
Résultat : pas de prise en charge des CPIP stagiaires pendant 3 semaines dans l’attente de tuteurs volontaires ou « presque » ou de la désignation de tuteurs, par tirage au sort.
Pas de panique à bord : la direction leur a fourni de quoi s’occuper : les stagiaires ont été invités à participer à « l’atelier secrétariat ». Au programme : recherche de dossiers, vérifier si ces derniers sont enregistrés sur Appi, noter leurs dates de fin de mesure puis inscrire lesdits dossiers sur un tableau Excel… Et depuis les agents administratifs continuent les recherches de dossiers, à ce jour, introuvables.
2- Un manque criant d’effectifs se fait ressentir en milieu ouvert
Des secteurs toujours plus dépouillés en CPIP: environ 5400 mesures en MO (généraliste et PAP) pour :
– Secteur 1 : 7,5 ETP et 4 stagiaires avec 3 Zones de sécurité prioritaires (ZSP)
– Secteur 2 : 10,6 ETP et 1 stagiaire
– Secteur 3 : 8,3 ETP (dont 1 contractuelle) et 1 stagiaire avec 1 ZSP
– Secteur PAP : 6, 8 ETP et 4 pré affectés
– 1 CPIP détaché à temps complet et un CPIP à mi temps sur le projet Midelca.
Les stagiaires au nombre de 10, suivront 20 PPSMJ jusqu’à janvier 2016 (au total 200 personnes). Il ne reste plus qu’à compter,
Résultat : un nombre de dossiers bientôt supérieur à 130-140 personnes prises en charge par les CPIP du secteur généraliste. A cela s’ajoutent un flux journalier de nouvelles mesures, la formation des stagiaires, la participation aux commissions et aux actions collectives, le partenariat, les permanences de plus en plus chargées, et déséquilibrées (les règles de bases de l’arithmétique sont encore ici en voie d’acquisition par la direction) etc. C’est connu, le CPIP a le don d’ubiquité et un agenda ultra extensible.
Et pour couronner le tout, dans les derniers comptes rendus des réunions SAP-SPIP, auxquelles les CPIP ne sont pas conviés depuis plusieurs années, il est demandé aux agents de « maintenir un lien social » c’est-à-dire le suivi, jusqu’à la date d’audience avec le JAP, des PPSMJ en incident qui continuent à se présenter aux convocations mais qui ne respectent pas leurs obligations particulières. Une décision prise sans concertation avec les agents. Quid de la note de service ?
Solution de la direction pour désengorger le service : vider les armoires pour « justifier » d’un renfort en effectif c’est-à-dire demander…. deux CPIP contractuels, à former « encore et encore, ce n’est que le début d’accord, d’accord » mais pour combien de temps ? (durée des contrats).
Des moyens très insuffisants pour un des SPIP les plus importants de France, situé dans un département, réputé particulièrement difficile.
3- Le message personnel adressé par la directrice de la DAP en date du 31/08/2015 précise que face au manque d’effectifs « elle, comme la ministre mesurent pleinement les effets négatifs sur la vie au travail et la vie personnelle des agents ». Ce message ne semble pas avoir été décrypté par la direction du SPIP93.
Aucune réflexion n’est menée pour mettre les choses à plat et éventuellement envisager une nouvelle organisation du service, maintes fois évoquée, dans l’attente d’un renforcement des effectifs.
Ces conditions de travail sont extrêmement contraignantes et source d’insécurité pour les agents qui à ce jour sont épuisés. La direction du SPIP93 a-t-elle compris ce que sont les risques psychosociaux ?