Le jeudi 20 Novembre 2014, le SPIP 92, sous l’impulsion de notre direction bienveillante, a collaboré avec les services de police afin qu’une interpellation ait lieu à l’intérieur des locaux du SPIP. A 11h00, quatre agents des forces de l’ordre, postés dans nos locaux, ont interpellé une personne se présentant à son rendez-vous avec sa CPIP.
A l’heure où notre administration tend enfin à reconnaître qu’il faut assurer une prise en charge plus humaine de nos publics précarisés, il s’avère qu’au SPIP 92 nous utilisons la coercition en lieu et place de réinsertion.
Alors que l’équipe aurait besoin d’être soutenue et protégée, notre direction préfère expérimenter de nouvelles coopérations justice-police, n’hésitant pas à nous mettre en danger et à mettre en péril nos relations avec les personnes suivies. Que l’on se rassure, d’après notre direction, la personne interpellée a été très coopérante. Nous sommes rassurés.
Cet événement marque une fois de plus un flou autour des missions qui nous incombent, des valeurs qui nous réunissent. Quel sens donner à notre métier, à nos prises en charge quand notre hiérarchie sensée nous protéger, ne respecte même pas les valeurs qui fondent la richesse de notre fonction. Travaillons-nous encore dans le même service et partageons-nous les mêmes valeurs?
Aujourd’hui au SPIP 92, le temps de la communication est définitivement enterré . La direction nous laisse penser à un faux semblant de dialogue social inopérant. Lorsque des notes de service incohérentes lues en réunion, soulèvent la désapprobation générale du service, nous sommes tous conviés à des réunions de travail collectives afin d’être associés et penser ensemble l’ineptie. Nous demandons à notre direction que des valeurs de base soient partagées afin de nous protéger et protéger notre métier. Il est des méthodes qui ne peuvent être expérimentées au sein d’un service pénitentiaire d’insertion et de probation, l’ânerie du 20 novembre en fait partie.
Nous ne sommes pas des auxiliaires de police. Le message véhiculé à l’occasion de cette nouvelle stupidité de la hiérarchie, est déplorable.
Le personnel du SPIP dans son ensemble est mis en danger par cette pratique. Nous sommons notre hiérarchie d’y renoncer immédiatement et de ne JAMAIS renouveler cette erreur
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