Un service public de qualité à proximité de l’usager, c’est là un thème cher à notre organisation qui nourrit depuis plusieurs années déjà nos revendications quant au maintien et au renforcement des petites antennes des départements. Nous avons pu le souligner de nouveau lors du passage du Directeur de l’Administration Pénitentiaire au siège d’Amiens le 21 décembre dernier; nous appelions alors de nos voeux la création de postes sur les antennes d’Abbeville et Péronne afin de les autonomiser. A l’approche de l’ouverture de la campagne de mobilité CPIP 2021, il nous semble à propos de doubler cet appel.
http://www.cgtspip.org/wp-content/uploads/2021/03/Tract-CGT-SPIP-80.pdf
En effet, à ce jour sur le SPIP d’Abbeville, ce sont 3 CPIP qui se partagent 378 mesures et 3 permanences délocalisées (GAMACHES, RUE et FRIVILLE). L’investissement de ces professionnels motivés est à saluer, a fortiori quand ils assurent également l’accueil d’une collègue stagiaire ainsi que les références thématiques du RPO1/REP sur le département et du TIG pour Abbeville. Plus petite, l’antenne de Péronne n’est pas non plus en reste sur les chiffres; forte de 2 CPIP, l’équipe doit assurer le suivi de 271 mesures et a la charge d’une permanence délocalisée (ALBERT). Elle est également sollicitée dans le cadre de la référence thématique du TIG.
Face à ces disparités RH, le SPIP de la Somme s’est toujours inscrit dans une tradition solidaire, et des volontaires de l’antenne-siège d’Amiens viennent renforcer les équipes des petites antennes chaque semaine, année après année. Nous pouvons également souligner l’embauches régulières de collègues sous contrat pour consolider les effectifs. Mais le soutien apporté par ces renforts ponctuels est insuffisant et montre ses limites. Ainsi, les permanences de service, parfois pesantes, restent à la charge des agents, qui en période de congés ne peuvent compter que sur leur entente pour assurer la continuité du service public. Cette souplesse n’a jamais été autant
d’actualité sur Abbeville, où l’absence longue durée du personnel administratif et l’arrêt maladie d’une collègue CPIP réclament des trésors d’organisation pour assurer le fonctionnement de l’antenne. De la même manière, la bonne volonté des agents amiénois prélève sur eux son tribut en terme de temps de trajet, de fatigue. En somme, les équipes subissent depuis trop longtemps l’usure de ce jeu de funambule, dont le fragile équilibre les coupe trop souvent de la possibilité de télétravailler et de se former…
De la béquille au grand écart, tout a donc été essayé pour pallier le manque d’effectifs des petites antennes et il est plus que temps d’aller au-delà de simples pis-allers. Nous le répétons donc, l’ouverture de postes supplémentaires à la CAP de mobilité pour les antennes d’Abbeville et de Péronne est la seule solution pérenne pour assurer des conditions de travail dignes pour leurs agents et de dignes conditions de prise en charge pour leurs usagers.