SPIP 24 SPIP des centres de détentions de Dordogne : au bord de l’asphyxie !

Courrier intersyndical CGT et SNEPAP

Mme la Directrice Interrégionale,

 

La situation du SPIP dans les deux centres de détention de la Dordogne n’est plus tenable :

CENTRE DE DETENTION DE MAUZAC

Nous, les CPIP de MAUZAC, reconnaissons être coupables :

– des locaux exigus et dégradés

– des conditions d’accueil des partenaires et stagiaires

– des conditions d’accueil des acteurs de la pluridisciplinarité en SPIP

– du contre-appel de GENESIS et du report des convocations d’entretien

 

– de la surcharge de travail qui découle de la mise en œuvre de la loi du 15 août 2014 –

– de la détérioration des relations avec le chef ‘établissement et ses différents services

– de harceler notre hiérarchie pour améliorer nos conditions de travail

– d’essayer de soigner notre souffrance avec humour

– de mettre en place la consigne REP en favorisant la relation positive avec tous

– de céder aux pressions de la JAP

– d’assumer dans ces mauvaises conditions un travail de qualité comme le souligne notre hiérarchie et les magistrats

Cliquer ici pour imprimer ou télécharger le courrier intersyndical

 

– DE SOUFFRIR ET DE LE DIRE … et on nous demande de nous taire …

CENTRE DE DETENTION DE NEUVIC

Nous, les CPIP de Neuvic, nous prenons de plein fouet :

– la réforme pénale : LSC, nombre de PS en nette augmentation (sont désormais tous permissionnables à 1/3) Résultats : plus de CAP, des CAP plus longues. Nous sommes devenus des machines à rapports.

– la mise en place de Genesis : logiciel qui nous complique la tâche au quotidien ( pas accès aux rôles des CAP et à diverses informations indispensables)

– les difficultés du greffe liées à Genesis. Ce service a pris du retard dans la saisie des dossiers ( merci à vos services d’’avoir envoyé 20 arrivants par semaine après la trêve accordée lors du déploiement de Genesis) Résultats : accueil arrivant sans connaître les 1/3, 1/2 et 2/3 de peine, nécessité de revoir les arrivants quand ils ont enfin leurs délais ce qui entraîne le doublement des entretiens et agacement des détenus. Ex : monsieur B arrivé le 28/01/15, toujours pas dans Genésis au 13/04/15 !

– le départ d’une collègue et une situation RH qui va encore se dégrader prochainement – la politique de transfert de vos services : détenus arrivants avec des demandes d’aménagement de peine déposées voire audiencées ou avec des 2/3 dépassés non traités en MA. Résultat : ici on court pour rattraper les incohérences et on mouline pour l’expliquer aux détenus

– le mépris de la direction de l’établissement qui ne comprend pas pourquoi le SPIP ne calcule pas lui même les 1/3, 1/2 et 2/3 de peine et pourquoi c’est compliqué de préparer les dossiers LSC quand le rôle est fourni 15 jours avant

– les REP qui nous préconisent de mettre en place une relation positive avec la PPSMJ alors que l’on n’a plus le temps de faire des entretiens de suivi et qui nous demandent de prendre en considération les victimes alors que genesis ne permet plus qu’elles soient indemnisées même si le détenu paie. C’est à devenir schizophrène ! Et demain Respecto ?

Si nous ne contestons pas l’intérêt de ce projet, la participation du SPIP ne paraît pas réalisable dans ces conditions.

 

Compte tenu de la situation, nous vous demandons :

 

Nous, les CPIP de MAUZAC :

– encore une fois, des locaux décents et adaptés à l’évolution de l’organigramme du SPIP

– l’instauration d’un dialogue avec l’établissement, la JAP et le SPIP

– une évaluation de la surcharge de travail liée à la loi du 15 août 2014

– un encadrement constant et rassurant pour l’équipe

– une prise en compte de notre souffrance

 

Nous, les CPIP de NEUVIC :
– la mise à disposition de contractuels pour
aider le greffe à rattraper le retard accumulé ce
qui a des répercussions sur le SPIP
– une politique de transfert cohérente
– l’aide d’un CPIP placé
Les agents syndiqués et non syndiqués
du SPIP Mauzac et Neuvic,
proches du Burn Out
(et on n’a même pas le temps de vous parler des risques psychosociaux !)