Madame la Directrice,
Bienvenue en Charente-Maritime !
Version imprimable tract SPIP 17 SPIP MORT
Et ne doutons pas de votre acuité pour vous rendre compte de la santé moribonde de ce SPIP et des antennes qui le composent.
En pleine semaine de mobilisation dans les SPIP, vous constaterez que le message relayé
nationalement n’est pas un coup d’esbroufe et que les moyens manquent cruellement sur les terrains, notamment les moyens humains.
Pour exemple, sur l’ Antenne de Rochefort – c’est à l’heure actuelle l’exemple le plus criant
sur le département – seuls deux CPIP survivent au naufrage alors que leurs collègues sont en arrêt de travail, dont deux pour burn-out !!
Qu’il s’agisse de leur intervention en MO ou en MF, rien n’est organisé pour leur permettre
d’intervenir dans des conditions sereines et parer au plus pressé.
Tout s’organise selon la bonne volonté des agents encore sur place !
Mais à quel prix ?
Rien n’est même organisé pour leur permettre de profiter de congés estivaux en toute
sérénité !
Pouvez – vous imaginer que l’on puisse laisser seul sur site un CPIP gérer 7 à 800 mesures ??
Et bien au SPIP 17 c’est possible !
Mais à quel prix ?
Alors que la question des risques psycho-sociaux se fait de plus en plus criante, on ne peut que constater le mépris affiché par nos instances dirigeantes locales et régionales à notre égard.
Les menaces de trentième en guise de réponse à nos demandes légitimes, également en
Charente-Maritime, dans la Vienne, les Deux-Sèvres ou ailleurs dans notre région et sur tout le territoire, ne sont non seulement pas acceptable mais n’entameront pas notre
détermination, soyez en assurée.
Comment parler encore de « travail bien fait » dans les conditions où on nous maintient !
La volonté politique qui doit présider à l’action publique dans les instances ministérielles ou
présidentielles, se doit d’être fondée sur la réalité des terrains.
Aurez-vous le courage de dire Place Vendôme, à Matignon, à Bercy ou à l’Élysée ce que vous voyez vraiment au cours de vos visites ?
Ou serez vous aveuglée par l’accueil dû au rang qui vous est réservé par les DFSPIP dans les départements que vous visitez ?
Nul doute que ceux-ci saurons faire ronfler à vos oreilles les chiffres et miroiter les tableaux
statistiques, bien loin de la réalité de ce que nous vivons.
Dans un tel climat, comment l’Administration Pénitentiaire ose -t- elle brandir la matraque
contre des agents qui n’en peuvent déjà plus ?!
On peut légitimement s’interroger sur l’intérêt de l’ Administration à « sabrer » sa base sauf si l’objectif est de détruire les SPIP !!!
Est-ce là votre intention ?
Ou préparez-vous une alternance politique qui viendra mettre le coup de grâce définitif aux
visées d’insertion que vous avez un temps prétendu défendre ?
L’insertion , Madame la directrice, ne se décrète pas en cabinet.
Elle se met en place avec des moyens conséquents.
Et nous exigerons toujours que ces moyens soient à la hauteur des capacités des agents.
Et ceux-ci n’y laisseront certainement pas leur santé, comme à ROCHEFORT aujourd’hui ou
à UZERCHE hier.
C’est certes avec un grand abattement que nous vivons actuellement le quotidien dans nos
services, mais c’est avec une détermination sans faille que nous menons et mènerons nos
luttes, nos combats.
Et nous ne doutons pas que nous finirons par être entendus, quoiqu’il en coûte !
Rochefort, le 09.06.16
La CGT insertion probation et le SNEPAP-FSU