Madame la directrice interrégionale,,
Suite à de multiples demandes, un CTS dédié aux RPS s’est tenu le 27 septembre dernier.
Nous savions déjà que ce sujet intéressait bien peu la direction du SPIP 974. Nous pensions bien qu’au-delà des artifices habituels et des effets oratoires, les cadres du service n’en avaient cure, mais nous n’imaginions pas à quel point cela était vrai.
Ainsi, la prestation à laquelle il nous a été donné d’assister ce jour-là, a été à bien des égards totalement surréaliste: déni de réalité, vérités tronquées, chiffres erronés, faits détournés…
L’ensemble des directeurs présents, à commencer par le premier d’entre eux, se sont livrés de manière éhontée à une séance d’autosatisfaction et d’autojustification, allant même pour certains jusqu’à pousser l’indécence à adopter une attitude victimaire.
Posture des uns ; imposture des autres. Suffisance des premiers ; insuffisance des seconds… A aucun moment du CTS, il n’a été question de fond.
Les sujets sensibles ont été savamment évités, et M. Jonathan SAUTEUR du cabinet FICHTER qui nous avait fait l’amabilité d’être présent, au mépris des plus élémentaires convenances, a été nié en sa qualité d’expert.
Matinée ubuesque qui pourrait donc se résumer de la sorte: « Tout va bien. Circulez, il n’y a rien à voir… ».
Ainsi, à en croire le document officiel dit « indicateurs d’alerte – boîte à outils (DAP, 2014) » transmis aux représentants du personnel la veille du CTS…(!), il n’y aurait eu au titre de l’année 2019 « qu’une seule situation dégradée ou grave chez les personnels ».
Encore est-il précisé qu’il s’agit là d’un « conflit interpersonnel » exonérant au passage les cadres de toutes formes de responsabilité dans cette situation.
Chacun appréciera à sa juste mesure, à commencer par ceux-là mêmes qui ont été ou sont encore les victimes de l’acharnement de la direction du SPIP 974.
Tout ceci ne serait en définitive que vue de l’esprit, exagération, « ressentis et généralités » de la part des OS, pour reprendre un vocable cher au DFSPIP qui, se faisant, cherche à disqualifier leurs représentants pour tenter de légitimer une politique autoritaire, inique et brutale vis-à-vis des personnels.
Pour la CGT IP 974, cela suffit !
Nous ne sommes pas dupe de ce qui se joue ici et nous refusons d’être instrumentalisés de la sorte.
Jamais le service n’avait eu à connaître une situation aussi dégradée que celle d’aujourd’hui.
La responsabilité du DFSPIP et de ses collaborateurs est entière dans la situation présente.
Partout règne un climat délétère. La souffrance au travail est devenue une réalité pour bon nombre d’agents, tout corps confondu. Perte de sens, déconsidération, démotivation, maltraitance, mépris de la hiérarchie… sont des mots qui reviennent régulièrement dans les discours et qui dénotent d’un mal-être général grandissant.
Contrairement à ce que demande la direction du SPIP 974 qui elle, cherche de toute évidence à en gagner, nous n’avons plus de temps !
Deux ans et demi après l’état des lieux effectué par le cabinet FICHTER sur les RPS au sein du SPIP 974 – juin 2017, nous demandons qu’un audit de suivi soit réalisé très rapidement afin de réactualiser les données et de pouvoir ainsi déterminer la situation exacte de ce service en matière de RPS.
Par ailleurs, nous réclamons qu’une inspection du service soit diligentée dans les plus brefs délais afin que les dysfonctionnements maintes fois dénoncés et autres abus de pouvoir soient enfin mis en lumière.
Je vous prie d’agréer, Madame la directrice interrégionale, l’expression de mes sincères salutations.
Saint-Denis, le 18 octobre 2019
CGT IP 974