PÉNURIE D’EFFECTIF SUR L’ANTENNE DE FONTAINEBLEAU DU SPIP 77 :
LE VASE EST PLEIN….
DES PAROLES…
On nous avait dit : « niveau effectif ça va aller mieux en septembre : tenez bon! ». Paroles encourageantes
après la valse perpétuelle des contractuelles qui avaient déjà engendré un surmenage cérébral, ou pour le dire plus
franchement : une souffrance au travail !
ENCORE DES PAROLES…
Alors l’équipe a tenu…encore et toujours en sous effectif, après un an, que dire après 5 années, déjà de
surcharge… Nous n’avons pas compté nos heures, heures d’écoute et d’accompagnement des SDF, des patients
atteints de troubles psychiatriques, heures passées en VAD dans des lieux improbables, heures en réunions
(d’antenne, partenariales, …), heures à rédiger des rapports toujours plus urgents, ….., la liste est longue !
TOUJOURS DES PAROLES…
Ajoutez à cela l’ultra-polyvalence du CPIP « d’une petite antenne » ! Corvéable à merci et qui court dans tous les sens pour :
– remplacer l’agent d’accueil (répondre au téléphone, ouvrir la porte, remplir les tableaux statistiques, affranchir le courrier, réceptionner les jugements envoyés par le SAP…),
– remplacer les collègues absents et absorber sans cesse les suivis des contractuelles qui s’en vont,
– gérer les urgences,
– accompagner les stagiaires qui s’enchaînent (CPIP, DPIP, auxiliaire et auditeur de justice..)
– préparer et participer aux 5 actions collectives prévues entre novembre et décembre !!
RIEN QUE DES MOTS….
Cela n’est pas tout puisqu’il nous faut en plus à 3,8 ETP Titulaires et 1 ETP Stagiaire pré-affecté présents sur site :
– être référent de tout, tout de suite (radicalisation, justice restaurative, MILDECA, et autres projets mis en place
sans aucune discussion avec l’équipe)
– absorber toutes les mesures et/ou enquêtes du service
– participer à des formations « obligatoires »
– venir en renfort du Milieu Fermé pour une action de prévention de la radicalisation !
Et pourquoi pas, si un peu de temps se dégage :
– participer aux CLSPD, CLAS et autres instances ?!
TOUJOURS DES MAUX…
Nous, nous avons appris à nos dépends à mesurer notre suractivité : burn-out, malaise, arrêt maladie ….
Paradoxe quand l’an passé des groupes de travail sur les risques psychosociaux étaient mis en place. A quoi ont-ils servi ? Est-ce des conditions de travail saines pour les agents tout au long de leur carrière ? Quels égards, quelle reconnaissance pour celles et ceux qui font face à ces difficultés ?
Notre bonne volonté, notre professionnalisme n’y changeront rien cette fois-ci…
NOTRE SEULE RÉALITÉ …. L’ÉPUISEMENT
NOTRE SEULE DEMANDE …. DES RENFORTS EN PERSONNEL…
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Fait à Fontainebleau, le 16/12/2016