L’irrespect des règles de droit: une pratique courante pour le DFSPIP de l’Indre, créatrice d’une souffrance certaine.
Monsieur le Directeur Fonctionnel du SPIP de l’Indre,
Nous vous avons déjà alerté à plusieurs reprises, que ce soit en réunion départementale, en CTS ou lors de nos divers échanges. Vous ne voulez rien entendre.
Votre gestion au SPIP de l’Indre met les agents en danger. L’assistant de prévention (ACMO), l’assistante sociale et la psychologue de la DISP ont été informés de cet état de fait et pourront également relayer les choses.
Nous vous avions proposé, il y a plusieurs mois, de réfléchir à vos méthodes de communication avec vos équipes, méthodes autoritaires et irrespectueuses de vos personnels.
Devons nous vous rappeler les quelques portes qui claquent dans les bureaux en votre présence, les cris que vous utilisez, l’intonation que vous prêtez à vos mots et les vexations employées pour déstabiliser ou intimider les collègues ? Vous n’avez jamais mis en place le groupe de travail concernant la dite communication au service. Des collègues s’étaient pourtant portés volontaires pour participer à ce groupe de travail. Vous n’y avez pas donné suite, ne tenant ainsi pas vos engagements et n’accordant aucune considération aux volontés des agents qui s’étaient proposés.
Vous outrepassez les règles de tenue d’un CTS, nous envoyant document pour avis la veille du comité, sans tenir compte du délai de 8 jours fixé par l’article 6 du règlement intérieur.
Vous venez exercer des pressions sur vos équipes leur demandant de bien vouloir tous se positionner rapidement sur des actions collectives. Vos agents sont au travail ; ils mènent déjà des actions collectives au service. Ils n’hésitent pas à s’investir, être force de propositions et mener des actions innovantes.
Vous malmenez les agents, chacun leur tour ; CPIP, agent administratif, psychologue, personnel contractuel, DPIP …
Pour exemple, vous n’avez pas hésité à rédiger une note de service pour mettre en avant les « difficultés » d’agenda du psychologue du SPIP, traitant les choses sur la place publique, lui notifiant des demandes d’explication comprenant de nombreuses erreurs (dates, faits exposés…). Un mail adressé à l’ensemble des agents du service pour mettre un autre agent à l’index, une belle pratique, non ?
Vous n’avez pas non plus hésité à faire signer deux renouvellements différents de contrat de travail à notre collègue assistant de service social, à quelques semaines d’intervalle, le rappelant sur ses congés, sans l’accompagner par des explications claires.
Vous n’avez pas non plus fait preuve d’humanité lors du non renouvellement du contrat de notre collègue CPIP contractuelle, la laissant gérer son départ, sans aucune consigne annoncée en amont, ce qui a mis les PPSMJ dont on assure le suivi, en difficulté.
Vous n’hésitez pas non plus à convoquer un agent dans votre bureau pour lui faire part d’un changement imposé de supérieur hiérarchique direct, sans qu’il n’ai été convoqué régulièrement, sans que le principe du contradictoire n’ai pu être respecté, sans qu’il n’ai pu choisir de se faire assister d’un collègue. Un tel entretien qui porte grief doit faire l’objet d’une convocation et permettre à l’agent de se préparer. Nous devons aussi vous rappeler ces règles là ?
Vous indiquez à l’agent que les Magistrats ont pointé par écrit des difficultés quant à sa méthode de travail. L’agent vous a demandé de fournir l’écrit en question, ce que vous avez refusé. De quoi largement remettre en doute vos propos, vous ne croyez pas ?
Vous indiquez à cet agent qu’il est en difficulté dans la gestion de son effectif et ce depuis plusieurs années. Si tel était réellement le cas, pourquoi ne pas le lui avoir notifié dans les évaluations annuelles ? Pourquoi ne pas lui avoir proposé des solutions ? Pourquoi avoir refusé l’accompagnement proposé par le psychologue du SPIP ?
Vous indiquez que cet agent ne sera plus managé par le DPIP d’Antenne indiquant que le DPIP en question « a atteint ses limites de communication » avec l’agent. Nous ne faisons que reprendre vos propos. Devons nous donc considérer que le DPIP de l’Antenne de Châteauroux n’est plus en mesure d’assurer ses charges de travail ? Nous nous interrogeons sur cette communication. S’agissait-il de critiques à sens unique ou d’un véritable accompagnement ?
Vous reprochez à notre collègue sa manière de prendre en charge les suivis indiquant qu’elle serait « de nature à entamer la crédibilité du service ». Sur quels arguments fondez vous vos propos ? Aucun à ce jour. Pouvons nous vous demander si votre manière d’oeuvrer au SPIP 36 n’est pas de nature à mettre en péril les agents et les publics suivis ?
Les affirmations formulées à notre collègue sont particulièrement graves, notamment quand elles ne sont pas étayées. L’agent qui vous indique cependant que l’encadrement ne valide et ne transmet pas les synthèses rédigées en temps utile, ne trouve par contre aucune réponse de votre part. Vous êtes effectivement assez doué pour répondre à côté.
N’avez vous pas mieux à faire ? Créer des nouveaux terrains TIG ? Rechercher des nouveaux partenaires ? Rédiger et signer des conventions de placement extérieur ? Rencontrer Monsieur le Préfet pour travailler sur le règlement de la situation administrative des personnes étrangères ? N’avez vous pas oublié la réalisation de certaines de vos missions ?
Et le public dont on assure le suivi, qu’en faites vous ? L’intérêt des PPSMJ est, dans ces conditions, clairement laissé pour compte.
Les agents du SPIP 36 ne sont pas dupes. Vous nous demandez de mutualiser nos expériences pour mener des actions collectives, soit. Pouvez vous en faire autant avec l’équipe d’encadrement ? Pouvez vous montrer l’exemple ? Vos dissensions ont des conséquences quotidiennes sur vos agents.
Vous créez jour après jour un climat de souffrance au SPIP de l’Indre. A ce titre, nous nous réservons la possibilité de saisir la DISP de Dijon, si la situation perdure.
Que souhaitez vous laisser avant votre départ ? Le souvenir d’un DFSPIP bienveillant ? Malveillant ? Harcelant peut être?
A Châteauroux, le 2 Octobre 2017 CGT SPIP Cher et Indre