Le 9 novembre 2017
Madame la présidente,
Lettre ouverte 9-11-17
Nos organisations syndicales ont été destinataire ce jour d’une invitation à nous rendre le 21 novembre
à une réunion proposée par l’administration, en réponse à notre demande.
Or vous n’ignorez pas que cette requête avait pour objectif initial de pouvoir discuter des modalités
d’avancement du corps des assistants de service social, suite aux incidents de la CAP de décembre
2016. Elle devait avoir lieu en amont de la prochaine CAP. Certes, la date que vous nous proposez
précède la CAP de près de deux semaines. Néanmoins, cette proposition relève davantage de la
plaisanterie de mauvais goût plutôt que de la volonté de dialogue social que vous avez cru bon de
revendiquer haut et fort lors de la CAP de juin dernier.
Pourtant nous avions anticipé bien largement cette réunion puisque nous l’avons demandée il y a un
an. Vous n’êtes certes pas responsable des engagements de votre prédécesseur, mais nous l’avions
réitérée en juin. Nous avions alors précisé que l’objectif était de pouvoir reprendre les modalités
d’avancement avant la publication de la circulaire qui allaient les régir.
Alors que devons- nous penser de la date que vous nous proposez ? Non seulement la circulaire est
diffusée depuis plusieurs semaines, mais en plus les délais du transmission des documents relatifs à
l’avancement seront dépassés. Vous nous proposez par ailleurs une heure par organisation syndicale en
tout et pour tout. En somme, ce n’est qu’une déclinaison des modalités de dialogue social initiées par le
gouvernement : un passage en force sous couvert de discussions.
Si nous avons toujours souhaité un travail constructif avec l’administration, dans un objectif commun
-nous voulons le croire- de prise en compte des intérêts de notre corps de métier, nous ne serons pas
complices de cette caricature de dialogue social.
Avons-nous si peu d’intérêt aux yeux de notre ministère pour que nos demandes, pourtant si légitimes
et demandant peu d’organisation, soient traitées avec autant de légèreté ?
Rappelons que cette nouvelle preuve d’inconséquence suit de près l’annonce du report de notre
passage en catégorie A par le gouvernement. Comment ne pas voir dans ce cumul d’atteintes à notre
corps de métier l’expression d’un mépris totalement décomplexé ?
Aussi nous ne nous présenterons pas à la « réunion » proposée le 21 novembre. Elle aurait du se tenir
depuis des mois, mais vous n’avez pas jugé utile de répondre à notre demande pourtant légitime. Ce
mépris ouvertement affiché en dit long sur les intentions du ministère de la justice à l’égard de ses
assistants de service social.
Notre souhait de travailler sur l’avancement reste intact. Mais ce travail aurait dû être fait en amont,
c’est à dire dès le début de l’année 2017, avec l’ensemble des organisations syndicales qui souhaitaient
y participer. Il ne doit pas être cantonné à un entretien d’une heure qui n’aura comme objectif que de
nous seriner le seul et unique argument du mérite. Il devra expliquer comment ce mérite peut être
comparé entre les ASS de la DAP, de la PJJ et du SG. Il devra mettre à plat le critère géographique
inique et totalement délirant imposé par l’administration l’an dernier. Et il devra surtout être mené avec
une réelle volonté de votre part d’entendre nos demandes plutôt que de les rejeter avec la suffisance
que nous avons du supporter jusqu’à présent.
Les représentants de la liste CGT-FSU à la CAP des ASS Justice
Ce courrier sera rendu public