Deux ans, c’est long, c’est très long. Deux ans, c’est néanmoins le temps qui a été laissé au DFSPIP de la Corrèze pour faire l’inventaire de la période antérieure et poser les bases d’une organisation de service.
« Soyez patients », tel a été le leitmotiv régulièrement entendu au SPIP 19. Alors, les agents ont sagement attendu des réunions de service départementales et locales offrant un espace d’expression collective. Celles proposées actuellement consistent en des informations sur les orientations émanant de la DISP et de la DAP, sur les rendus comptes des réunions auxquelles la hiérarchie participe et non sur une réelle et concrète organisation des services.
La hiérarchie ne semble pas prendre la mesure des problèmes posés par le manque d’organisation :
–charge de travail lourde sans priorité de service (multiplication des permanences : entretien arrivants sous 48h, remplacement secrétariat, permanence absence collègue, CPU UVF… ; multiplication des rapports écrits : PS, RPS, débats contradictoires, 741-1, libération sous contrainte, avis classement formations professionnelles, régimes différenciés, enquête UVF, POP milieu fermé…)
–traitement chaotique de la réforme pénale (ex : manque de coordination et de constance dans l’organisation entre hiérachie SPIP et autorités judiciaires rendant difficile le travail des CPIP, empêchant toute anticipation et ne permettant pas d’apporter des réponses claires aux personnes détenues, manque de coordination entre SPIP et greffe établissement, absence d’harmonisation sur les pratiques entre agents d’un même service…)
Le «faites ce que vous pouvez » qui se voudrait sécurisant devient en fait la réponse récurrente en lieu et place de priorités de travail et de considération sur la qualité des actes professionnels. De plus, malgré cette charge de travail, notre hiérarchie a engagé son service dans le cadre de l’expérimentation de l’évaluation. Celle-ci déclare pourtant prendre conscience des difficultés rencontrées par les agents!!!
Nous avons assez attendu! Avant que le crédit de confiance ne soit totalement épuisé, la CGT SPIP 19 exige maintenant un cadre sécurisant.
Celui-ci ne pourra se définir que par :
–des priorités de service claires, permettant de hiérarchiser la charge de travail
–la mise en place rapide d’une réunion fixant une organisation de service claire (ex: organisation précise des CAP, des recrutements des placements extérieurs et étude des candidats retenus par le JAP, rôle de la permanence de remplacement des collègues absents ..)
–une réunion locale et départementale permettant d’harmoniser les pratiques
–des comptes-rendus de réunion écrits
–des notes de service auxquelles les agents pourront se référer.
Uzerche le 19 mars 2015