Ce Comité Technique des Services Pénitentiaires d’Insertion et de Probation (CT-SPIP) a pour seul point à l’ordre du jour « l’examen des dispositions de la loi de programmation justice ayant un impact sur les services pénitentiaires d’insertion et de probation ».
La loi de programmation a été dévoilée lors du discours du président de la république qui s’est tenu à l’Ecole de l’Administration Pénitentiaire (ENAP) le 6 mars.
C’est lors de ce même discours que le président annonçait que la réforme statutaire des Conseiller.e.s Pénitentiaires d’Insertion et de Probation (CPIP) serait appliquée à compter de 2019.
Trois jours plus tard, un CT SPIP était convoqué pour le 23 mars pour traiter des dispositions de la loi intéressant les SPIP. La réforme quant à elle semblait rester un effet d’annonce.
Quel enseignement en tirer si ce n’est que lorsque le gouvernement veut faire aboutir rapidement un sujet, il parvient à s’en donner les moyens dans des délais records.
Pour autant, la réforme statutaire octroyée aux personnels d’insertion et de probation en 2016, adoptée en Comité Technique Ministériel en mai 2017, n’est elle toujours pas publiée.
Ainsi, en l’absence de toute avancée concrète concernant l’application de la réforme statutaire des CPIP, la CGT Insertion Probation, garante de l’intérêt des personnels qu’elle représente, ne peut décemment se présenter au sein de cette instance et discuter d’un projet de loi qui aura une incidence majeure sur les pratiques des SPIP comme sur leur charge de travail.
Il n’est pas imaginable pour la CGT de s’exprimer sur une loi de programmation, alors même que la question statutaire n’est pas réglée. Nous faisons de cette dernière un préalable à toute nouvelle discussion impactant les SPIP.
A Montreuil, le 23/02/2018