En intersyndicale CGT IP / SNEPAP
Monsieur le Directeur Interrégional,
Après vous avoir interpellé à plusieurs reprises sur les conditions d’exercice des collègues travaillant à la Maison d’Arrêt de SARREGUEMINES, il apparaît que la situation n’est « définitivement pas réglée », comme vous nous l’aviez affirmé lors d’une récente audience syndicale.
Rien de neuf à l’horizon, le personnel de direction de l’établissement continue à briller par sa méconnaissance des textes réglementaires qui s’imposent aux agents du SPIP. D’ailleurs en toute légitimité, cela finit par nous interroger. Ce même personnel de direction se permet de prendre des décisions discriminatoires à l’égard de l’ensemble du personnel du SPIP de SARREGUEMINES.
Vendredi 20 mars 2020, le collègue de permanence a réalisé l’ensemble des entretiens dans un local de 7m² et a eu de nombreux contacts avec les PPSMJ et les professionnels de la MA. Il a appris incidemment en fin de matinée qu’au cours d’un briefing à 6h45 la Cheffe d’Établissement a confirmé la contamination au COVID-19 d’un membre de l’unité de soins. A aucun moment, elle n’a jugé utile ou intelligent d’informer les membres du SPIP, même pas le DFSPIP de la Moselle, à notre connaissance.
Attitude qui a été réitérée cette semaine, avec la collègue qui intervient à la MA. Deux détenus viennent d’être confinés dans le quartier prévu à cet effet et toujours aucune information.
C’est certainement la meilleure option pour exposer inutilement et bêtement les personnels tout corps confondus comme les PPSMJ.
Détentrice de cette information, quelle initiative probante a été prise ? AUCUNE
Au bout du quatrième CRP, on daigne proposer au collègue de faire les entretiens dans une salle d’activité, sans point d’eau. Mais toujours pas d’information, de consignes, de gel hydroalcoolique, de masques, de gants.
Continuité d’une attitude totalement irrespectueuse et non productive du personnel de direction.
Certes le moment n’est pas propice aux polémiques mais justement il n’est pas aux polémiques.
Nous savons depuis plusieurs mois que Madame la Cheffe d’Établissement a du mal à accepter que le SPIP est un partenaire indispensable et incontournable à la prise en charge de la PPSMJ et non un service subalterne à la disposition de ses humeurs.
Il n’y a aucune ambiguïté sur ses intentions à notre égard.
Monsieur le Directeur Interrégional vous êtes in fine responsable de la santé et de la sécurité des agents sur leur lieu de travail mais aussi des dérives de vos cadres.
Par vos décisions, nous vous remercions de nous avoir mis en danger, ainsi que nos familles et toutes les personnes que nous avons été amenés à côtoyer.
Sarreguemines, le 27 Mars 2020