Voici bientôt 6 mois que l’expérimentation de la méthodologie promue par le RPO1 a été lancée au sein du SPIP 94 au mépris du dialogue social, la DFSPIP de l’époque ayant refusé de soumettre au vote des membres du CT la note de déploiement du RPO1 sur le Val de Marne !
Le bilan de ce déploiement à marche forcée a été présenté en réunion d’antenne le 14.10.2019.
Faut-il rappeler que, dès le début de la mise en œuvre de la méthodologie du RPO1, l’équipe du SPIP 94 avait souligné la difficulté de rédiger une évaluation « type RPO1 » dans un temps contraint (3 mois) notamment au vu de la charge de travail. Les résultats de l’expérimentation sont plus que conformes aux craintes exprimées par les CPIP : seuls 10% des dossiers affectés depuis le mois de mars 2019 ont effectivement fait l’objet d’une telle évaluation.
Malgré ce bilan plus que mitigé, quelle ne fut pas notre stupéfaction de découvrir que l’antenne de Créteil avait d’ores et déjà été désignée site pilote pour l’expérimentation du « guide d’accompagnement à l’évaluation », outil encore plus dense et chronophage que les grilles d’aide à la décision que les CPIP étaient déjà censés renseigner dans le cadre de l’application du RPO1 !
L’Administration n’étant plus à un paradoxe près, le « guide d’accompagnement à l’évaluation », dont l’utilisation aurait vocation à être « facultative » lors de son déploiement national, devra donc être obligatoirement renseigné par les CPIP dans 10 de leurs dossiers durant les 8 mois que durera l’expérimentation.
L’équipe du SPIP de Créteil a manifesté son hostilité vis à vis de l’utilisation de ce nouvel outil compte tenu des difficultés déjà rencontrées au quotidien pour assurer une réelle prise en charge des personnes suivies à l’heure où le nombre de dossiers et de mesures s’accroît et où les tâches que chaque agent se doit de réaliser se diversifient.
La Direction du SPIP est malheureusement restée sourde à l’expression de ces difficultés, tendant même à minimiser l’impact de cette expérimentation sur notre charge de travail !!!
Nos cadres semblent oublier que les CPIP doivent répondre à un nombre toujours plus grand d’impératifs et à des injonctions toujours plus contradictoires. La pression subie par les agents ne peut s’accroitre ainsi indéfiniment. Il en va de leur santé !
Il est grand temps que notre Direction entende les voix qui s’expriment et revoie ses priorités pour que chaque agent puisse enfin réellement assurer un suivi effectif et efficace des personnes qui lui sont confiées.
Créteil, le 18.10.2019