A Monsieur le Président du CT SPIP 86
Il aura donc fallu que la CGT vous contraigne par des moyens légaux pour qu’ENFIN un
comité technique se tienne au SPIP de la Vienne !
Si pour nombre de vos confrères il est apparu normal de réunir les représentants du personnel dans les meilleurs délais -voire dans certains cas à plusieurs reprises depuis le début de l’année 2015- vous persistez dans votre volonté de « garder la main » à tous prix, en réunissant un CT expéditif, démontrant par là même une fâcheuse tendance à confondre pouvoir et autorité.
Ainsi, après vous avoir fait savoir de façon directe ou indirecte qu’il était plus qu’urgent de
traiter des difficultés qui occasionnent des souffrances parmi les agents de votre service
depuis des semaines, vous réunissez un CT où les points figurant à l’ordre du jour méritent
d’être traités autrement « qu’à la hussarde » en un temps record de 3 heures…
Peut-être ne considérez-vous cette instance de dialogue que comme une chambre
d’enregistrement de décisions déjà prises en coulisses, comme vous l’avez laissé paraître dans la dernière réunion de service que vous avez dirigée et qui a laissé des marques profondes chez les agents, tant l’insécurité managériale y régnait ?
Il ne sert à rien de suivre une formation sur la souffrance au travail – au demeurant rendue
obligatoire par l’administration pour les DFSPIP- ni de mettre ce point à l’ordre du jour du
CT, :
– si vous regardez les agents s’étriper, en comptant les points, en ne régulant rien, en ne
reprenant même pas le minimum de choses pour prévenir les tensions et conflits ultérieurs;
– si vous persistez à voir une guerre de pouvoir syndicats-Administration là où la CGT
voudrait vous alerter sur son inquiétude quant l’état de VOS agents ;
– si vous vous obstinez à ne voir que des problèmes individuels là où le malaise est global ;
– si finalement, VOUS êtes peut être celui qui génère cette souffrance.
L’administration a en outre une fâcheuse tendance à gérer la surcharge de travail par la sacrosainte réorganisation des méthodes, en évitant surtout d’enlever du poids du dos de la mule, qui devra, elle, continuer à avancer coûte que coûte.
Alors que les choses soient désormais claires :
SOIT vous prenez la mesure de ce qui est en train de se vivre durement dans votre service et vous prenez les VRAIES mesures d’allègement de la charge en tenant REELLEMENT
compte des observations de vos agents,
SOIT vous continuez à faire l’autruche en vendant/vantant votre SPIP comme un petit bijou à qui veut bien vous croire et au mépris de ce qui s’y passe vraiment.
Vous aurez bientôt alors à répondre des dégâts humains qui commencent à apparaître au
grand jour.
Et comptez sur la CGT pour le faire savoir et prendre toutes les
dispositions nécessaires pour faire cesser ce massacre !
POITIERS le 19/05/2015