Ce 7 mars 2017, plus d’une centaine de conseiller.e.s pénitentiaires d’insertion et de probation ont manifesté leur colère, et ont participé à des rassemblements régionaux. A Toulouse, les personnels en colère se sont donnés rendez-vous devant la Direction intérrégionnale le 9 mars.
Version imprimable communiqué mobilisation SPIP
Devant la direction interrégionnale de Rennes, toutes et tous ensemble, ils ont fait flotter drapeaux et banderoles pour exiger la satisfaction de leurs revendications légitimes.
A Paris, les conseillère.e.s en colère des services d’Ile de de France ont été rejoints Place de la Madeleine par des collègues de Nancy, de Liancourt, de Chartres, de Blois et d’Orléans pour faire flotter drapeaux et banderoles jusqu’aux portes de l’Elysée, afin d’exiger la juste reconnaissance qui leur est due.
Convaincu.e.s que le service public est LA solution et non pas le problème, les personnels en colère ont fait converger leur lutte vers celles de l’ensemble des fonctionnaires qui manifestaient ce même jour.
Aujourd’hui, journée internationale des droits des femmes, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes n’est toujours pas acquise par la revalorisation nécessaire d’une profession féminisée à 75%.
Cette colère est celle qu’ils ont exprimée dans leur lutte historique en 2016 qui a donné lieu à la signature par le Ministre de la Justice et l’ensemble des organisations représentatives d’un relevé de conclusions le 22 juillet dernier, contresigné le 26 juillet par le Président de la République. A 60 jours des élections présidentielles, les avancées promises il y a maintenant plus de 7 mois font plus l’effet d’une promesse de chimère.
Ces 7 mois auraient pourtant pu largement être mis à profit pour le respect des engagements. Or, les avancées salariales prévues pour avril ne seront pas en temps et en heure sur les fiches de paye. Or, la question des retraites des assisitant.e.s de service social n’est toujours pas réglée. Or, les négociations pour l’accès à la catégorie A piétinent faute de propositions concrètes de l’administration.
A Paris, à l’initiative des manifestant.e.s qui voulaient rappeler au Président de la République la parole donnée, la conseillère Justice de François Hollande a accepté de recevoir inopinément une délégation de la CGT insertion probation.
Lors de cette rencontre, la conseillère de l’Elysée s’est montrée étonnée que les engagements n’aient pas trouvé pour nombre d’entre eux une concrétisation. Cette dernière a reconnu que le temps était compté, ne pouvant assurer ce qu’une alternance politique pourrait entraîner sur la réforme statutaire de la filière insertion probation, notamment.
La CGT insertion probation, force de propositions pour la satisfaction des revendications des personnels, lui a remis l’argumentaire métier et indiciaire qui a été adressé à la direction de l’administration pénitentiaire, au Ministère de la Justice, à la Fonction Publique en début de semaine et a insisté sur la nécessité d’accélérer le processus pour un examen des textes statutaires au Comité technique Ministériel du 21 avril.
Montreuil, le 8 mars 2017