En préambule, nous tenons à apporter des précisions quant aux effectifs pris en charge par le SPIP 82, au vu des derniers éléments transmis par la DAP aux organisations syndicales représentatives du personnel, il semblerait que les chiffres communiqués ne reflètent pas du tout la réalité du terrain !
Acte IV – Entrée côté cour de deux nouveaux CPIP
Pour information, au 02/07/2018, le SPIP 82 prend en charge 1089 personnes, ce qui représente un effectif moyen pour un CPIP à temps plein de 129 personnes en milieu ouvert et de 114 personnes pour un CPIP en milieu fermé.
Forte de ces éléments, l’administration, à l’échelon local, a recruté en juin 2018 deux personnels supplémentaires : un CPIP de permanence Milieu Fermé et un autre Milieu Ouvert. Nous remercions vivement notre hiérarchie car au vu de leurs charges de travail (arrivants, CAP, Débat, CPU, 741-1, courriers à viser, traitement de toutes les demandes par courrier entrant dans les compétences du SPIP), l’arrivée de ces personnels supplémentaires va bien nous soulager !!!
Fini les plaisanteries !
La note de service relative au milieu ouvert nous paraît surtout valider l’existant. En revanche, la note du milieu fermé suscite immédiatement de vives interrogations.
Dans le cadre des réunions d’équipe concernant la réorganisation du service pendant la période estivale, nous avions proposé d’assurer des permanences arrivants afin de soulager les collègues du milieu fermé. La hiérarchie a accueilli avec bienveillance cette proposition et un planning a été mis en place, notre chef d’antenne insistant bien sur le fait que nous ne devions assurer que la prise en charge des arrivants.
Quelle a été notre surprise, plus de 15 jours après, de découvrir par mail une note de service contredisant totalement ce qui avait été posé par la chef d’antenne !
Quel discrédit au sein même de la direction du SPIP 82 !
Par ailleurs, cette note ne résout rien : la hiérarchie a-t -elle envisagé sa traduction concrète? En effet, de graves questions restent en suspens et n’ont visiblement pas été anticipées : 741-1, CAP, CPU, DC…
Concernant les critères de priorité établis par la direction du SPIP, notre hiérarchie s’est-elle penchée sur la prise en charge des prévenus ? Et celle des condamnés dont la peine est supérieure à 6 mois ?
Qu’en est-il de la continuité du suivi ? Il ne s’agit pas uniquement de poser un acte professionnel mais de prendre en charge une personne détenue.
Quelles sont les missions de nos collègues, personnels administratifs en poste à l’accueil et au secrétariat ? Comment apprécient-t-ils les demandes ne nécessitant pas l’intervention du CPIP ? Il est sûrement prévu que les CPIP de permanence Milieu Ouvert et Milieu Fermé les forment au repérage des situations urgentes…
De plus, tout cela représente pour le secrétariat une charge de travail très conséquente, sachant que le contrat du réserviste a été rompu et que pour l’heure, à notre connaissance, aucun candidat n’a été choisi. Nous craignions que le secrétariat n’ait pas de renfort durant la période estivale.
Enfin, nous nous interrogeons sur le devenir de l’expérimentation relative à la priorisation des missions du SPIP concernant les suivis des prévenus au vu du bilan plus que mitigé qui en a été fait.
Nous constatons pourtant le maintien de certaines prises en charge par le binôme Psychologue/Assistante Sociale.
Depuis cette note, une réunion de service s’est tenue et ces sujets n’ont même pas été abordés…
Pour l’équilibre du service et afin de pallier les difficultés RH, on nous a fait miroiter une réorganisation de service élaborée en équipe (expérimentation, multiples réunions portant sur la priorisation des taches, …).
Force est de constater que des directives inabouties sont finalement posées unilatéralement par notre hiérarchie, et qu’elles créent une charge de travail supplémentaire pour la majorité des personnels du SPIP alors que ceux-ci sont déjà dans l’incapacité d’effectuer correctement leurs missions premières.
Baissez le rideau, la mascarade est terminée !!!