Madame la présidente, mesdames et messieurs membres de la CAP.
A l’issu des élections professionnelles de décembre 2014, nous nous retrouvons aujourd’hui pour la première CAP de ce mandat, la CGT continuera à défendre avec force les personnels dans leurs situation et carrière, et dans l’exercice de leur mission au Ministère de la Justice.
Pour rappel : Le point d’indice est toujours gelé depuis 2010. La disparité des régimes indemnitaires entre les différentes directions demeure, et freine la mobilité (mutation et promotion interne). La mise en place au plus tard au 1er juillet 2015 du nouveau régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel (RIFSEEP) n’est pas de nature à nous rassurer puisqu’il individualise les indemnités, avec des risques d’injustice, d’opacité et de division des personnels à la clé. Le taux de la pension civile augmente chaque année. La fiscalité se fait toujours plus pesante. En un mot, le pouvoir d’achat des fonctionnaires ne cesse de diminuer.
Au titre, des tableaux d’avancements, on note que les tableaux remis pour la préparation contiennent des données issues d’Harmonie qui ne sont pas vérifiables par les représentants syndicaux. Ces données ne sont toujours pas fiabilisées, ou sont renseignées de façon différente suivant les directions.
Des erreurs apparaissent et entachent la régularité des propositions, et crée une inégalité de traitement entre agents d’un même corps. De plus, l’indication relative à la carrière dans la fonction publique de l’agent n’apparaît plus dans le tableau proposé aux représentants de cette CAP, ce qui ne permet pas d’éclairer et d’appréhender la globalité de la carrière, et, est de nature à nuire à l’avancement d’un agent qui aurait eu des velléités de diversification de son parcours professionnel.
En outre, un examen professionnel au grade d’attaché doit pouvoir être proposé aux secrétaires du ministère de la Justice, comme le pratiquent d’autres ministères, afin de permettre une vraie promotion sociale des personnels. Pour 2015, seule, la voie des IRA est proposée à ces agents.
Nous, personnels administratifs du ministère de la Justice, regroupés depuis déjà plusieurs années, en corps communs, déplorons la vacuité de l’harmonisation tant sur les primes, les congés que sur l’avancement ou la formation.
Force est de constater et de déplorer que tous les agents ne sont pas égaux en traitement au sein de toutes les directions.
Nos revendications sont légitimes et nous ne les voyons pas se concrétiser par des actes qui
donneraient un sens au dialogue social.
Les secrétaires administratifs ne peuvent plus accepter de crouler ni de s’épuiser sous des tâches professionnelles toujours plus lourdes.
La CGT attire votre attention, sur le fait qu’un syndrome d’épuisement professionnel ou burnout existe chez ces personnels et ne fait que croître, symptôme qui combine fatigue profonde, désinvestissement de l’activité professionnelle, sentiment d’échec et d’incompétence dans leur travail.
Nous sommes habitués depuis trop longtemps à considérer les frasques de notre administration comme un pénible bruit de fond, cependant, nous ne pouvons que constater que, dans cette période les modalités d’exercice des missions sont chaque jour remises en cause et profondément modifiées.
Quel mépris est donc à l’oeuvre, au sommet de ce ministère, vis à vis de ses agents, pour que l’on ose les traiter ainsi, que l’on ose prétendre que l’on va mieux travailler avec moins de travailleurs, et que l’on va enrichir ses connaissances professionnelles et « découvrir de nouveaux métiers » , en se retrouvant à traiter des dossiers à la chaîne ou en exerçant de force un métier autre que celui pour lequel certains agents sont entrés dans ce ministère.
Vous ne les voyez pas, ou de très loin ces agents cassés dans leur être tout entier, ces agents doutant de tout ce en quoi ils croyaient, mais la CGT les rencontre chaque jour, et de ce ravage humain, elle rend, votre administration responsable.
Pour conclure, la CGT a le regret de vous informer, qu’après évaluation, vous n’avez pas atteint vos objectifs en matière de protection des agents. Nous vous rappelons, que le code du travail fait obligation à tout employeur de veiller à la sécurité et à la protection de la santé de ses salariés.
L’obligation de l’employeur quant à la sécurité ne se limite pas à la prévention des accidents du travail/service et des maladies professionnelles, elle est beaucoup plus étendue, et concerne tous les risques auxquels le salarié peut être exposé au travail, y compris les risques psychosociaux. Il s’agit bien d’une obligation de résultat, et non pas simplement d’une obligation de moyens.
Les représentants CGT à la CAP des secrétaires administratifs.