Suite à une demande d’audience, la CGT Insertion probation a été reçue le 04 novembre 2019 par M. LE MEUR, Directeur fonctionnel du SPIP 77 en présence de son adjointe, de la DRH et de trois directeurs d’antenne.
⇒ Historique :
La CGT IP a alerté de longue date au niveau local, interrégional et national sur le contexte plus que difficile au SPIP 77. La section locale de la CGT IP a écrit plusieurs tracts pour dénoncer :
→ Le management autoritaire
→L’absence de concertation et l’impossibilité de dialogue
→Les changements incessants dans l’organisation des services, la multiplication des projets…
La Coordination CGT Île-de-France a également dénoncé cette situation perdurant depuis longtemps auprès du directeur Interrégional et ce à plusieurs reprises.
C’est donc le bureau national de notre union de syndicats qui a formulé une demande d’audience afin d’appuyer la volonté de changement de nos collègues du 77.
⇒ Le management au SPIP 77 : On peut parler de tout, mais on ne peut rien discuter !
Dans une ambiance dès le départ tendue, le dialogue s’est engagé par un monologue d’une part sur le bilan formidable du DSPIP en matière de conditions de travail, de renforcement RH, et de consultation des terrains et d’autre part sur « les mensonges » répandus éhontément par notre organisation syndicale à longueur de publications.
Un management autoritaire : pas du tout il s’agit de décisions courageuses et assumées. Ce qui suit n’est donc en aucun cas lié !
Les 1000 jours d’arrêt maladie sur l’année : circulez il n’y a rien à voir !
Les demandes d’explications : elles ne sont pas suivies de sanction et ne remontent pas à la DI, donc de quoi vous plaignez-vous ?
Les changements d’organisation de service : ils sont guidés par l’urgence ou concertés avec les équipes, donc où est le problème ?
L’absence de dialogue : vous n’y pensez pas dans ce département on discute beaucoup !
Les risques psycho-sociaux ça n’avance pas, c’est bien dommage, l’auditeur défaille…
L’antenne de Réau : tout a été fait pour soulager l’équipe, que peut-on faire de plus ?
Le nombre conséquent de mutations : ce sont bien sur des choix personnels…
En somme, on peut parler de tout mais on ne peut rien discuter, surtout quand il s’agit d’oser questionner les décisions de la hiérarchie aussi insignifiantes soient-elles. La réponse finale étant systématiquement la même : le lien de subordination hiérarchique.
Conception aussi révélatrice de l’ambiance de l’audience que de la situation dans le département.
Enfin, le nombre d’agents ayant augmenté sur le département, plusieurs antennes se trouvant désormais dans des locaux tout beaux tout neuf, on peut donc légitimement vous demander malgré ce glorieux bilan :
Qu’est-ce-qui cloche alors Monsieur le Directeur ?
⇒ La prévention des risques psycho-sociaux : une priorité ?
Un travail au niveau de la prévention des risques psycho-sociaux est en chantier, depuis maintenant 2 ans, à la demande des personnels et des organisations syndicales. Bien que ne comprenant d’où peuvent venir ces sentiments de lassitude, d’épuisement voire d’énervement, si ce n’est de défaillances individuelles ou de facteurs extérieurs au SPIP, dans son extrême bonté, le DFPIP a néanmoins toléré cet audit.
Ce qui est en revanche incompréhensible pour la hiérarchie, est que dans ses préconisations la psychologue du travail propose entre autre, des formations en management pour la hiérarchie relatant des relations plus que difficiles avec l’encadrement sur TOUT le département, siège compris.
Cela ne pouvait bien sur faire état d’un problème de fond et réel… Ici encore on peut parler du mal-être des agents, jusqu’à ce qu’il y ait un lien de causalité direct avec la politique managériale de la direction et là, la discussion s’arrête…net. Le résultat étant que l’on demande un autre psychologue afin de réaliser un nouvel audit pour aboutir à des conclusions qui seront plus en accord avec les prérequis de la direction du SPIP 77.
⇒ Le dialogue social comme solution ?
Absence de passage en Comité Technique des changements d’organisation de service, décisions imposées, orientations incompréhensibles… Il n’est possible en l’état de discuter de rien avec cette direction. Aucune remise en cause n’est possible car en face aucune remise en question n’est possible. Ici encore, nous nous sommes heurtés à un mur.
Plutôt que discuter, il semble que la stratégie soit ici la division. Jeunes professionnels contre anciens, Milieu ouvert contre milieu fermé, antenne contre antenne, PA et CPIP… Tout est bon pour justifier des décisions et choix unilatéraux.
A quoi aura donc servi cette audience ? A illustrer une fois de plus le fossé qui continue de se creuser entre une direction arque boutée dans une dérive autoritaire et ses agents. Combien de temps encore perdu avant enfin une remise en question de la direction et l’ouverture d’un vrai dialogue ?
→ La CGT ne transigera pas et exige :
La réinstauration immédiate d’un dialogue entre la direction et ses agents passant aussi par le respect de l’instance qu’est le CT , notamment sur les organisations de service comme le rappelle l’art 12 de la loi du 11 janvier 1984 modifiée en août 2019 : « Les comités techniques sont seuls compétents pour examiner l’ensemble des questions afférentes aux projets de réorganisation de service ; »
La fin des réorganisations faites dans l’urgence, sans concertation et en totale improvisation qui usent les personnels
L’arrêt de l’autoritarisme comme seule forme de management
La direction doit prendre ses responsabilités et travailler à la normalisation des relations professionnelles et hiérarchiques au sein du SPIP 77. Il en va de la sécurité physique et morale des agents. Ces questions seront d’abord portées devant le Di de Paris , puis à la DAP si nécessaire.
La CGT IP Île-de-France