http://www.cgtspip.org/wp-content/uploads/2019/11/nov-19-Appel-à-la-grève-du-5-dec-4-CGT.pdf
Le 15 mars 1944, le Conseil National de la Résistance adoptait dans la clandestinité son programme intitulé « Les Jours Heureux ». Les droits des travailleurs, la sécurité sociale, la liberté d’opinion et d’expression, la justice des enfants. Les fondations de l’État social sont posées dans ce court texte.
Ce programme appliqué dès la libération a permis la création de la Sécurité Sociale, de l’assurance chômage, de la retraite par répartition, de la justice des mineurs. Les grands intérêts privés ayant majoritairement collaboré au régime nazi, les puissances d’argent n’ont pas pu s’opposer à sa mise en œuvre.
Depuis l’accession au pouvoir de Macron et ses sbires, c’est une casse méthodique de ce programme et une attaque permanente contre ces principes !
Et rien ne saurait arrêter ce mouvement, toute contestation est sévèrement réprimée sur l’autel du marché et du profit !
Au pas de charge, le Président de la République mène une politique dévastatrice. Les services publics et leurs agents sont aux premières loges de cette entreprise de remise en cause des conquêtes sociales et démocratiques.
La réforme des retraites, en abaissant le niveau des pensions, ouvre la voie de la capitalisation pour les plus riches et de la précarité pour les plus pauvres.
La loi de transformation de la fonction publique va venir supprimer la démocratie sociale en faisant disparaître les instances de dialogue social (CAP, CHSCT). Au ministère de la Justice, les mobilités se feront dans la plus grande opacité et avec un nombre très important de postes profilés.
L’abrogation de l’ordonnance de 45 et le projet de code pénal de la justice des mineurs signent le choix d’une société répressive. Une société qui a peur de sa jeunesse, qui veut la dresser et la soumettre, au lieu de l’éduquer et de la protéger.
Le président, au service des grands intérêts financiers, rêve d’un monde sans fonctionnaire, sans protection sociale, sans service public ! Un monde où tout se monnaie, se vend, s’achète, y compris la santé, l’éducation ou la retraite ! Où l’intérêt général n’existe plus et seuls les intérêts des puissants ont droit de citer !
Ne nous méprenons pas, l’attaque contre les retraites n’est qu’une étape dans le démantèlement de la Sécurité Sociale !!!!
Face à une telle volonté, à une telle violence sociale, la CGT n’a pas d’autre choix, avec d’autres, que de combattre cette politique antisociale et autoritaire avec la plus grande détermination.
Parce qu’un jour, nous aurons tous besoin d’une retraite décente !
Parce que tous les jours, nous avons besoin des services publics !
Parce que nous sommes tous des usagers du service public et nos enfants aussi !
Parce que nous ne pouvons pas laisser un gouvernement de banquiers liquider les « jours heureux » pour engraisser des actionnaires !