Chambéry, le 23 février 2023
L’année 2022 a été marquée par des problèmes RH importants.
Vous avez mis en place des réorganisations d’équipes sans consulter les syndicats.
Elles ont eu pour conséquences de déséquilibrer les charges de travail entre les agents CAR vous avez eu la volonté de mettre en place au forcing des programmes collectifs tous regroupés sur le premier semestre 2023.
A Aiton, vous avez opté pour enlever la mixité MA-CD par souci de lisibilité pour l’institution judiciaire et pénitentiaire sans prendre en compte la charge de travail de vos agents. Un poste non pourvu à la suite d’une mutation, une MA qui déborde, les nouvelles réformes entraînent un déséquilibre mécanique du nombre de dossiers, déséquilibre que la mixité permettait d’aplanir.
La mixité n’est peut-être pas la plus pertinente mais c’est le système le plus équitable .
Pour Chambéry, c’est la décision de mettre deux agents à temps plein sur la MA qui a déséquilibré tout le système. Le DFSPIP avait annoncé effectuer un bilan au bout de 6 à 9 mois de mise en place, il n’a jamais eu lieu.
Avant cette décision, les personnels sur la maison d’arrêt étaient 1,8 ETP ET mutualisés avec des dossiers MO. La mutualisation des permanences sur l’ensemble des agents prenait tout son sens : nous partagions la douleur d’assurer 12 permanences par semaine.
Avec deux agents temps pleins uniquement sur la MA, le système a reporté la charge de travail vers le MO et ceci sans compter des absences de longue durée représentant 3,8 ETP en 2022. D’ailleurs, votre incapacité à rééquilibrer les charges de travail se traduit par l’inflation des NDS concernant des réorganisations selon le recrutement ou non d’un contractuel, selon la prolongation ou non du CPIP placé….
Quel que soit le site, on peut comprendre le choix de ne pas affecter un effectif complet à des agents placés ou contractuels mais vous ne pouvez pas balayer d’un revers de main dédaigneux la surcharge de travail sur les titulaires.
Pire que le dédain, vous maintenez votre volonté toujours plus pressante de mettre en place des actions de prises en charge collective sur une même période de temps multipliant ainsi les permanences à effectuer sur un nombre restreint d’agents.
Pour Albertville les mêmes problématiques sont soulevées.
En effet, les conditions RH se sont dégradées avec un poste non couvert depuis plusieurs années, un arrêt de travail d’un ETP , un placé demandé mais pas obtenu.
La continuité du service est organisée par les agents lorsqu’il faut reprendre les permanences
des absents.
A souligner également que globalement la direction a une fâcheuse tendance à se déresponsabiliser dans les missions qui lui échoient : « si vous êtes débordés, ce n’est pas un problème d’organisation DU service mais de VOTRE organisation : vous ne faîtes pas assez de suivis différenciés ! ». Sous entendu, « vous n’êtes pas efficace ! »
Il en est de même pour le dialogue syndical, avec le report des ACT au 31/03/2023 par la DI, le CSA (ancien CT) est reporté à une date inconnue. La direction déplace l’organisation du dialogue social sur le syndicat en leur demandant de l’organiser à sa place.
C’est le même processus qui conduit à demander aux agents de proposer des idées de journées de cohésion, de trouver des devis sans aucune proposition de la part de la direction.
La reconnaissance envers le travail assuré par les équipes est très limitée puisque aucun agent de Savoie proposable au tableau n’a été retenu, et les propositions toujours aussi opaques.
Face à la surcharge de travail, vous sous estimez les ouvertures de postes nécessaires puisque vous avez sollicité l’ouverture de 3 postes pour Chambéry, il en faudrait au moins 4. Qu’en sera-t-il sur les autres antennes ?
Comment dans ces conditions vous allez être en mesure de faire remonter nos réalités de terrain alors que la DAP s’apprête à revoir l’organigramme des SPIP de 2022 ?
Comme toute hiérarchie, vous vous appuyez sur les équipes pour parvenir à remplir vos objectifs et votre notation.
Là, les équipes sont sous l’eau, vous allez au mieux prendre la tasse en vous appuyant sur nous.
CGT IP Savoies