Circulez il n’y a rien à discuter ! C’est l’histoire d’un SPIP à la dérive.

Depuis le départ successif des précédents DPIP et JAP, en août 2019, le SPIP 09 n’a eu de cesse de s’adapter.

http://www.cgtspip.org/wp-content/uploads/2020/10/CGT-SPIP-31-09-Spip-à-la-dérive.pdf

S’adapter d’abord à l’absence de cadre et de JAP puisque l’intérim n’a été assuré que virtuellement, s’adapter au manque de place et à l’absence de sécurité dans des locaux vétustes, s’adapter à la situation sanitaire pour assurer la continuité du service, s’adapter et s’approprier le RPO pour satisfaire aux exigences de notre administration, et tout cela avec des moyens toujours plus limités.

Aujourd’hui, le SPIP de l’Ariège est confronté à un nouveau défi, mais il est à bout de souffle.

L’arrivée de la nouvelle DPIP en mars dernier devait être notre planche de salut, l’espoir pour les agents de se concentrer sur nos missions principales, l’opportunité peut-être de faire bouger les lignes. Malheureusement, il n’en est rien.

Le constat des agents est navrant :

absence de communication : les agents sont informés de ce qui se dit lors de réunions institutionnelles ou réunions de service qu’entre deux portes ou par les échanges avec les collègues, quasiment aucune note de service ou compte-rendu communiqués aux agents pour la mise en place de nouvelles procédures, et tous les agents attendent des réponses concrètes à leurs préoccupations quotidiennes

absence de management bienveillant : aucun soutien dans nos missions = des agents en danger qui doivent se justifier au lieu de travailler mais aussi et surtout pallier les manquements de leurs partenaires directs. En un mot, ce que le JAP et le CE décident, on l’exécute.

absence de prise de position : aucune initiative de la part de notre hiérarchie qui se contente de valider oralement nos suggestions d’organisation les plus basiques (plannings de permanence, de bex, de convocations…) sans jamais insuffler de réelle proposition ou perspective d’avenir pour le service

absence de projet de service : malgré les volontés et les motivations de l’ensemble des agents, aucun projet de service ne peut voir le jour, les lenteurs et les dysfonctionnements quotidiens parasitant notre travail et puisant notre énergie. Aucune prise en charge groupale, TIG collectif ou PPR, aucun projet culturel transversal ou dessein de justice restaurative ne sont possibles dans ces conditions.

volonté de privatisation du service public : la course aux chiffres : faire baisser le nombre de mesures par agent à tout prix, des réunions « efficience » pour évaluer notre rendement.

– locaux inadaptés : absence de SAS d’entrée : le couloir de circulation sert de salle d’attente, absence d’alarme, pas suffisamment de bureau et de mobilier pour les nouveaux agents, absence de séparation entre le public et l’ensemble du service ce qui expose en permanence le personnel au risque biologique (COVID) et au risque d’agression : il y a même des serpents qui tombent sur notre terrasse !!!

Pour résumer, le SPIP de l’Ariège navigue en pleine tempête depuis des mois sur un bateau qui prend l’eau, et il n’a plus la force d’écoper. Alors aujourd’hui nous crions simplement « Attention, iceberg droit devant ! »

Et nous demandons : Où est le capitaine du navire ?

A quand une réelle prise en compte des risques psycho-sociaux ?