http://www.cgtspip.org/wp-content/uploads/2019/03/Tract-Conde-sur-Sarthe-12-03-19.pdf
Suite aux récents événements survenus à Condé sur Sarthe, les agents du SPIP
réaffirment leur soutien aux deux collègues surveillants blessés et leur solidarité à l’ensemble du personnel.
Ces événements mettent une nouvelle fois en exergue les dysfonctionnements de
l’établissement maintes et maintes fois dénoncés par les différentes organisations syndicales.
Ces défaillances produisent une réelle insécurité pour l’ensemble des personnels SPIP dans un établissement pourtant caractérisé « de haute sécurité ». Ce paradoxe a déjà été dénoncé à maintes reprises.
L’attitude actuelle de la direction de l’établissement est condamnable tant elle place en
situation de danger les agents qui interviennent au sein de l’établissement.
L’insécurité des agents du SPIP est liée à la fois au positionnement de la direction de
l’établissement mais aussi à celui de notre propre direction. Ainsi notre direction MF n’a
jamais su opposer à l’établissement les véritables missions dévolues au SPIP, qui se retrouve en position d’être le faire valoir de tel ou tel directeur.
L’insécurité est liée au manque de communication des directions vers les services avec des
rétentions d’informations, plaçant les agents dans une position d’extrême fragilité face à tel ou tel détenu. Ces problèmes de communication sont aussi la conséquence d’un manque de personnels et de matériel permettant le recueil et traitement des informations.
L’insécurité dans les quartiers « Maison centrale » est enfin liée aux conditions d’entretien,
que ce soit en raison d’un manque de personnel de surveillance dans les coursives mais
surtout lié à des procédures irréfléchies et inconséquentes : par exemple fermeture à clé des salles lors des entretiens sans présence des personnels, les CPIP étant parfois amenés à frapper à la porte durant de longues minutes.
AUCUN AGENT DU SPIP NE RETOURNERA EN DETENTION TANT QUE LES CONDITIONS DE SECURITE NE SERONT PAS REUNIES.
LA MISE EN DANGER EST CONDAMNABLE, ELLE
NE SAURAIT RESTER PLUS LONGTEMPS IMPUNIE
Alençon le 8 mars 2019