Le projet de loi de finances 2016 présenté la semaine dernière confirme les choix du gouvernement : austérité et casse des politiques publiques.
Alors que les bénéfices des entreprises du CAC 40 ont augmenté de façon exorbitante, que les exigences du Medef et des actionnaires prennent le pas sur la raison, les inégalités sociales se creusent. Les attaques se multiplient (Loi Macron, pacte de responsabilité, loi Rebsamen…) et les menaces fusent de tous côtés contre les 35 heures, le Code du travail, le statut des fonctionnaires… Les régressions sociales nous sont assénées comme des fatalités et les mises en concurrence et divisions sont encouragées au prix d’un délitement de la solidarité. A la CGT, nous savons que d’autres choix sont possibles pour une meilleure répartition des richesses.
Au sein du ministère de la Justice, toutes ces problématiques nous parlent bien évidemment et nous sommes toutes et tous concernée-e-s. La « priorité » budgétaire pour la Justice ne nous fait pas oublier :
- la baisse de notre pouvoir d’achat liée au gel du point d’indice depuis plus de 5 ans,
- les inégalités entre les femmes et les hommes,
- les mesures catégorielles totalement insuffisantes (voire pernicieuses lorsqu’elles existent),
- les systèmes à double vitesse d’indemnités « au mérite » qui ne peuvent que se renforcer avec le RIFSEEP,
- la casse des politiques publiques et les réformes (territoriale, MAP, RéATE…) qui ont des retentissements sur nos vies et celles de nos publics,
- les manques d’effectifs dans tous les services et établissements que les emplois créés dans la Justice ne permettront pas de combler,
- les charges de travail, pertes de sens, pressions et conditions de travail dégradées que nous subissons chaque jour au prix de notre santé et de la qualité du service public…
Dans la Fonction publique, la CGT, la FSU, Solidaires et la FA-FP appellent l’ensemble des personnels à porter haut et fort nos revendications concernant les salaires et le pouvoir d’achat, la reconquête des services publics, les emplois et les conditions de travail et à ainsi rejoindre la mobilisation interprofessionnelle et unitaire du jeudi 8 octobre 2015.
Les organisations CGT de la Justice appellent l’ensemble des personnels à participer activement aux actions et manifestations avec les salariés du privé, du public, les privés d’emploi, les retraités, les étudiants, les lycéens. Un préavis de grève est déposé par l’UGFF-CGT. Rappelons que dans l’administration pénitentiaire, les agents sont privés de ce droit constitutionnel. Contre cela aussi nous nous insurgeons.
TOUTES ET TOUS ENSEMBLE CONTRE L’AUSTERITE !
TOUTES ET TOUS MOBILISE-E-S LE 8 OCTOBRE !
Montreuil, le 5 octobre 2015