La peine de travail d’intérêt général a été créée par la loi du 10 juin 1983, portée par le regretté Ministre de la Justice Robert Badinter.
L’objectif était de remplacer les petites peines d’emprisonnement par une sanction permettant de lutter plus efficacement contre la récidive et de favoriser la réinsertion.
Depuis le lancement du TIG, des centaines de structures ont accueilli des personnes condamnées
Puis le gouvernement actuel a décidé de réinventer l’eau chaude en créant l’ATIGIP ; « une organisation adaptée », selon le chef de l’Etat.
Dans les faits, il s’agit d’une agence centralisée qui tente de se substituer aux acteurs de terrain, en déployant la plateforme « TIG 360 » ainsi que des « Référents territoriaux du TIG ».
Pour nommer ces derniers, le ministère a largement puisé dans les effectifs déjà mités des CPIP et DPIP et les postes vacants n’ont pas fait l’objet de remplacements systématiques. L’existence de ce dispositif vient donc conforter une politique de recrutement d’agents titulaires délibérément indigente.
Les ratés d’allumage au lancement de l’ATIGIP se sont inscrits dans la durée et sont devenus la réalité quotidienne des agents, plus particulièrement pour les ALIP de DUNKERQUE et de LILLE (plateforme défaillante, lieux de TIG mal ou non répertoriés, réponses inadaptées ou inexistantes de la part du RT TIG …)
Les professionnels se retrouvent donc en difficulté et subissent parfois même le mécontentement de partenaires exaspérés par cette situation.
Au final, ce sont encore les agents qui doivent donner de leur temps et de leur savoir-faire pour sauver les relations partenariales et maintenir en fonction une usine à gaz qu’ils ne voulaient pas.
Les questions/ les signalements restent sans réponse et la situation perdure ainsi depuis des mois !
Alors, pour tous les non-services rendus aux condamnés, aux lieux de TIG et aux CPIP, la CGT EPI 59 ne décerne ni Palme d’Or, ni César, ni Oscar à l’ATIGIP, à la Plateforme 360 ou au RT TIG.
La CGT EPI 59 demande qu’un travail d’évaluation soit fait par le siège et la DISP.
Nous ne pouvons plus assister, impuissants, à la chute du TIG !
A Lille, le 12/02/24