Sous couvert de P.L.A.T (Plan de Lutte Anti-Terrorisme), nos dirigeants ont annoncé des « mesures historiques » pour l’administration pénitentiaire excluant, dans le même temps, la filière insertion et probation. L’administration a dépassé les bornes.
Les directeurs de l’interrégion de Dijon se mobilisent dans un mouvement sans précédent. L’administration a fait le choix VOLONTAIRE de mettre au banc toute une catégorie de ses agents en les IGNORANT !
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N’allez pas penser, Madame la directrice et Monsieur le directeur interrégional, que le mouvement s’oppose aux évolutions méthodologiques en cours dans les SPIP. Bien au contraire, les directeurs de SPIP restent mobilisés et associés à ses travaux qui tendent à rationaliser nos pratiques professionnelles.
Néanmoins, ces évolutions de nos missions ne s’accompagnent pas d’une réforme LEGITIME de nos statuts.
La violence institutionnelle que nous supportons au quotidien est toujours omniprésente comme le démontre récemment « l’oubli » des personnels pénitentiaires des SPIP dans le cadre de l’augmentation de la PSS.
Cela est tout simplement intolérable et nous faisons le déplorable constat que l’administration ne soutient pas de notre filière.
Nous portons les revendications de l’intersyndicale :
- – l’ouverture des négociations statutaires pour les DPIP et les CPIP
- – la remise à niveau de l’indemnitaire
- – l’égalité de traitement des ASS ayant intégré le corps de CPIP
- – la suppression de la préaffectation dès la prochaine promotion de CPIP
- – l’application d’un plan de recrutement à la hauteur des besoins identifiés.
Prenant acte de notre mise à l’écart, nous allons désormais nous cantonner à une stricte application de nos missions qui ne sont pas dignes d’être reconnues selon vous.
Nous, directeurs en SPIP, allons :
- – répondre favorablement aux demandes de convocations des CT sans attendre le délai des deux mois
- – ne pas remonter les statistiques
- – solliciter systématiquement votre direction quant aux difficultés rencontrées quotidiennement dans
la prise en charge de nos publics et dans la gestion des services
- – badger pour faire le constat du dépassement, pour de nombreux DPIP, des 48 heures
hebdomadaires
- – remonter quotidiennement à votre direction l’humeur journalière en lien avec le mouvement
- – Assister de façon désabusée et silencieuse en réunion
- – communiquer à nos partenaires extérieurs les raisons de ce mouvement.
Ces actions, Madame la directrice et Monsieur le directeur interrégional, ne sont qu’une première étape et il est temps que la filière soit enfin RECONNUE.
Une nouvelle rencontre des cadres se tiendra dans 15 jours et nous ferons en sorte que ce mouvement progresse et soit connu de tous.
CE QUE NOUS DEMANDONS AUJOURD’HUI EST TOUT SIMPLEMENT DE DROIT !!!!