Madame la Directrice, Monsieur le Directeur Interrégional,
Vous n’êtes pas sans savoir que les SPIP tiennent leur place à part entière dans la lutte contre le terrorisme et la prévention de la radicalisation.
Or, la filière insertion et probation est à nouveau exclue des mesures annoncées comme «historiques» du PLAT.
Comment ne pas nous insurger contre cette mise à l’écart, alors que nous participons pleinement à cette nouvelle mission ? Comment vos services peuvent-ils ignorer les risques de radicalisation du public pris en charge par les SPIP?
Version imprimable tract 2016 03 pieds dans le plat paris
Oui, les SPIP ne représentent que 17% de vos personnels, mais ils assurent le suivi des 170000 personnes suivies en Milieu Ouvert et 78000 personnes écrouées, donc… la totalité des personnes confiées à l’Administration Pénitentiaire !!
Aussi, nous portons ici les revendications de l’intersyndicale en exigeant :
- L’ouverture des négociations statutaires avec la revalorisation à hauteur de nos responsabilités réelles :
- pour les DPIP, la reconnaissance en catégorie A+ et de véritables et de nouvelles modalités d’évolution de carrière
- pour les CPIP, la reconnaissance en catégorie A
- La remise à niveau du régime indemnitaire
- L’égalité de traitement des ASS ayant intégré les corps des CPIP
- La suppression de la pré-affectation dès la prochaine promotion de CPIP
- L’application d’un plan de recrutement à la hauteur des besoins identifiés
Prenant acte de cette nouvelle mise à l’écart, nous, Directeurs, en SPIP, allons :
- boycotter les réunions institutionnelles et partenariales, notamment liées à la sécurité : ZSP, CLSPD,…
- boycotter les instances en établissement et SPIP : rapports de direction, débats contradictoires, CPU, CPI.
- nous associer aux journées mortes initiées au niveau local et/ou national
- appeler à la tenue immédiate des Comités Techniques
- ne plus procéder au badgeage sur Origine à l’instar des autres catégories A de l’AP tel que le faisaient jusqu’alors les DPIP d’Ile de France. Badgeage qui n’a jusqu’alors jamais été pris a minima en compte par notre administration en visualisant les horaires effectués, qui ne tient par ailleurs, pas compte non plus du travail rapporté au domicile les soirs et week-end et n’a jamais été mis en perspective pour pondérer les commandes et directives qui ne cessent de s’accumuler à une cadence effrénée.
Une nouvelle rencontre des cadres se tiendra le 1er avril 2016 et nous ferons en sorte que ce mouvement progresse.
Fait à Paris, le 15 mars 2016