Depuis plusieurs mois, les agents du SPIP de Condé sur Sarthe et la CGT Insertion et Probation alertent sur la situation catastrophique de ce service.
Tract Conde sur Sarthe 11 06 18
Rappelons que ce service, sous-dimensionné prévoit 3 CPIP. Suite à des difficultés
organisationnelles avérées, deux agents ont été placés en arrêt maladie en fin d’année 2017. La médecine du travail a autorisé leur reprise d’activité mais préconisé qu’ils quittent le milieu fermé tant leur santé avait été fragilisée par les conditions de travail qui leur avaient été imposées.
L ‘équipe est donc renouvelée sur la même période avec les arrivées successives d’un personnel contractuel depuis plusieurs mois sur le milieu ouvert d’Alençon qui a accepté le poste et un CPIP arrivé récemment à la faveur d’une mutation. Ils ont été rejoints fin janvier par une collègue CPIP de retour d’arrêt pour raisons personnelles.
Ces trois personnels ont depuis tous été arrêtés par leurs médecins du fait de leur souffrance au travail.
Cinq agents sur cinq, en arrêt. Condé sur Sarthe est devenu un bowling à CPIP et la direction du service a réussi un strike !
Malheureusement, on sait qu’au fond du trou, il y en a toujours pour creuser encore.
Ainsi, notre collègue qui a du quitter la détention suite à un burn-out (avéré par certificat médical) et qui reprend progressivement ses fonctions en MO après quelques mois de temps partiel thérapeutique a-t-il découvert sur le commun du service, laissé à la vue de tous les agents du MO d’Alençon, un long courrier de son directeur, écrit à son insu, et adressé au comité médical du département de l’Orne, demandant le reclassement pur et simple de cet agent.
Même plus le temps de se remettre d’un burn-out, il est jugé non viable et donc sacrifiable. La déloyauté de la direction envers l’un de ses agents est totale ! La démarche semble en outre relever de l’improvisation : en effet, le décret n°84-1051 du 30 novembre 1984 établit clairement que c’est à l’agent d’initier la demande de reclassement. La demande de reclassement, à l’initiative de l’administration ne peut rester qu’une exception, sauf à vouloir fragiliser encore plus les collègues victimes de burn-out.
Pour finir, le courrier est accompagné de certificats médicaux personnels de notre collègue, eux aussi donc laissés à la curiosité de tous les agents de son service. Les principes assurant le respect de la vie privée sont donc, comme l’obligation de préserver la santé de ses agents, foulés au pied par la direction du SPIP 61.
Y en a-t-il assez pour que les autorités de tutelle commencent à prendre en compte le
comportement inacceptable de la direction du SPIP 61 ? Parce qu’on a d’autres exemples…